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1er concours de CONTES des 1ère BAC PRO
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27 décembre 2012

CONTE N°17: Bonheur à tout prix

 

         Il était une fois, un petit garçon de 7ans qui s'appelait Hugo. Il vivait dans une grande ville. Son papa et sa maman travaillaient tous les deux, ils partaient tôt le matin et rentraient tard le soir. Quand Hugo rentrait de l'école, il se retrouvait seul dans le grand appartement. Une fois qu'il avait fini de goûter, il allait comme tous les jours dans sa chambre. Là il retrouvait tous ses jeux. Son univers était un monde rempli de jeux électroniques, un train électrique, un cheval à bascule, des peluches toutes plus grosses les unes que les autres. Hugo arrivait à peine à ouvrir sa porte. Chaque fois qu'il sortait avec ses parents, le samedi, il revenait des courses avec un jouet de plus.

Il avait un grand coffre rempli de jeux de sociétés, une petite bibliothèque pleine de bandes-dessinées. Sur sa commode, son père lui avait installé une télévision pour qu'il puisse regarder ses DVD. Il en avait un  plein tiroir.

Hugo regarda autour de lui, soupira et se jeta sur son lit. Là, il se mit à pleurer de tout son corps. Hugo était tout seul. Son univers ludique devenait menaçant pour lui. Il avait l'impression que ses peluches se moquaient de lui. Il leur parlait, se confiait, mais elles continuaient d'être sourdes et muettes.

        

Tout à coup l'une de ses peluches se mit à parler. Hugo n'en revenait pas, il restait là assis parterre la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés.

 

« Que t'arrive- t-' il Hugo ? Tu n'es pas comme d'habitude » lui dit Johnny l'ourson, sa première peluche offerte par son grand-père Jean.

 - Qu'est-ce qui m'arrive ? se demanda Hugo et bien voilà que je crois que ma peluche me parle !

Je voudrais tellement ne plus être seul, que je suis prêt à croire que tu me comprends...

 - Mais oui, Hugo je te comprends, je t'écoute et je sais que tu es triste. Dis-moi ton chagrin.

Hugo se ressaisit et dit :

« Oh si tu savais ! Je n'ai pas d'amis, personne avec qui  jouer, sortir. Je suis toujours tout seul. Seul à rire et seul à pleurer. Je prends le bus tous les jours et tous les jours je suis le premier à monter et à descendre. Aucun des enfants de ma classe n’habite près de chez moi.

 - Hugo, petit Hugo, dit Johnny, il ne faut pas être triste, tu verras tu auras des amis, bientôt. Seulement il faut regarder autour de toi et mettre un sourire sur ton petit visage. Allez courage. »

        

Du courage Hugo n'en avait plus. Seul, il l'était depuis tout petit, personne avec qui jouer. Seul dans cette chambre, seul au milieu de ses jouets qui n'arrivaient même plus à le distraire. Et Johnny qui lui disait qu'il aurait  bientôt des amis. Hugo se mit à pleurer longtemps avant de trouver le sommeil, dans son lit en forme de voiture. Sa couette au décor Spiderman, remontée jusqu'à ses petites oreilles ne pouvait rien pour notre petit héros. Il s'endormit avec les yeux pleins de larmes.

 

Quelques jours passèrent après la discussion avec sa peluche. Mais depuis l'autre soir,  elle n'avait plus reparlé.

 

Un jour en rentrant chez lui, sortant de l’ascenseur il vit que sur son palier il y avait de nouveaux voisins. Hugo rentra chez lui. A peine la porte refermée, la sonnette retentit. Hugo ouvrit et découvrit deux visages rieurs aux fossettes prononcées. Ils étaient identiques, c'était des jumeaux, Kévin et Tom, 7 ans les nouveaux voisins.

« Veux-tu venir jouer chez nous ? »

Hugo hésita puis il les suivit. Quand il franchit la porte de leur chambre il fit la grimace.

« Où sont vos jouets ? Vous ne les avez pas encore déballés ?!

 - Non, nous n'en avons pas. Notre père est au chômage et nous devons faire des économies. Mais ce n'est pas grave, on invente plein de jeux. »


Ils passèrent des heures à jouer, rire. Hugo ne s'était jamais autant amusé. Lorsqu'il rentra chez lui, ses parents inquiets lui demandèrent où il était. Il leur raconta ce qu'il avait fait avec ses nouveaux amis. Hugo demanda à ses parents s'il pouvait donner un peu de ses jouets. Il en avait tellement et eux si peu. Il remplit un carton et leur apporta. Tom et Kévin étaient ravis de ces cadeaux.

Hugo fut très heureux de partager ses jouets avec eux. Il venait de découvrir ce que voulait dire : Échange, Partage, Complicité et Amitié. Il retrouva sa peluche, Johnny, dans son lit.

«Tu vois Hugo la vie est pleine de surprises, il faut toujours croire qu'il y aura des jours meilleurs. »

Hugo prit sa peluche dans ses bras et lui dit :

«Tu es mon compagnon de toujours, excuse- moi de ne pas avoir compris que mon premier et meilleur ami c'était toi ! Et ce sera toujours toi ! Malgré tout ce que j'avais, j'étais triste et je ne voyais pas que je t'avais toi ma fidèle peluche. »

        
Ce soir -là,  Kévin et Tom, Hugo et Johnny, tous étaient heureux. Ils s'endormirent avec un large sourire sur les lèvres.

 

Morale :

 Enfant, on peut posséder tous les jouets de la terre, on n’en est pas pour autant heureux car il nous manque l’essentiel : le bonheur de les partager avec un ami.

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Commentaires
L
super bien écrit! un très beau conte vraiment! je suis fan!!!!!!<br /> <br /> lm
V
enorme
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